Recueil d'une illusion

Ploc, ploc… quel bruit lançant et stressant !
Ploc, ploc… qu’on cesse ce tourbillonnant !
Ploc… ploc… ploc… Où suis-je ?

Il était quel ? Nul ne le sait ! Onze heures ? Minuit ? Une heure ? Nathaniel ne savait plus. Il errait depuis un moment déjà ! Un cauchemar, comme d’habitude, l’avait tiré des bras de Morphée et guidé en dehors de sa chambré. Quelque chose de banal, quelque chose d’habituel. Non pas vraiment, cette fois-ci là, Nathaniel avait eut besoin de sortir d’entre ses quatre murs, s’aérer l’esprit, tuer ? Non, pas encore… Juste un besoin de marché, rien de plus, rien de moins. Quelques pas aux hasards, une rencontre qui sait ? Mais rien de prévu, rien de voulut… Juste le silence, la marche et l’inconnu…

Ploc, ploc … quel silence assourdissant !
Ploc, ploc… quel univers assombrissant !
Ploc… ploc… ploc… Qui suis-je ?

L’obscurité était complète. Ce n’était pas fait pour déplaire à Nathaniel. Il était comme le chat, il aimait glisser dans les ténèbre, se fondre dans le décor, observer comme un curieux, sans être vu. Et toujours comme le chat, il aimait les lieux où il ne serait pas déranger. D’ailleurs, d’un pas assuré, il semblait se diriger vers un de ces lieux où seuls les félins et quelques fous semblent y pénétrer, une fois la nuit tombée : Le cimetière. Lieu irréel mais pourtant enchanteur quand on sait où regarder et surtout aller plus loin que les apparences…

Ploc, ploc… Quel chemin apaisant !
Ploc, ploc… Quel étrange néant !
Ploc… ploc… ploc… Que suis-je ?

Trois pas encore, et la grille du cimetière était franchis. Plus que deux, un… la main du tueur poussa la porte de fer… Et il pénétra, le visage illuminé par la lune. Un, deux, trois pas, rencontre avec une tombe…Caresse, sourire, prière, et nouveau départ. Un petit rituel. Un murmure, un appel, un regard qui se pose sur l’horizon. Quelle heure est-il ? Il ne le savait pas. Onze heures ? Minuit ? Une heure ? Comment savoir ? Une main s’élève, un sourire naît ! Un autre murmure, une invitation, une illusion ? Nul ne le sait ? Nathaniel marche d’un pas calme, rejoint cette forme étrange qui danse devant lui… Et une voix s’élève déchirant le silence de la nuit…

« - Qui es-tu ? Que me veux-tu ? Pourquoi m’appelles-tu ? »

Ploc… ploc…

~ Je ne suis rien… Je n’appelle personne… comment m’entends-tu ? ~

Ploc… ploc…

Le silence survint et plus rien… L’homme reste devant le néant, les murmures cessent !

« - Qu’est-ce que je fais ici ? » Question d’un homme qui se réveille en plein rêve dans un lieu inconnu.

[NB : Petite explication ^^, n’ayez pas peur ^___^ ! Nathaniel, à cause de ses dons, a été attitré au cimetière par un esprit. Il dormait ! La fin du poste est son réveil ! Voilà…. Dsl pour l’étrangeté du post ! Promis, ça ne sera pas toujours ainsi ^^,]

(tu peux continuer, ça me dérange pas^^)

Un garçon devant une tombe.
Minuit ? Une heure ?
Qu’importe, cela faisait des heures qu’il était là.
Et il resterait encore des heures.
Un bouquet de fleurs séchées sur la pierre froide.
Un bouquet de fleurs fraîches dans ses mains.
Ne pouvant se résoudre à le poser.
N’arrivant à accepter la mort.
Une mort inexpliquée, injuste…
Une mère retirée à son enfant brutalement.
Un enfant devenu orphelin par la cruauté des autres…

Un bruit ! Une voix !
Le garçon se retourne,
Plus intrigué que apeuré.
Pourquoi avoir peur quand on avait plus rien à perdre ?
Une silhouette…
Un homme aux yeux aussi bleus que lui s’y trouve…
Pas très loin, comme perdu.

Saya arqua un sourcil, curieux.
Qui pouvait venir ici à cette heure avancée ?
Une question résonna…
Emanant de l’inconnu.
Une question étonnante.

Un soupir et il posa le bouquet sur la tombe.

« A bientôt maman… »

Un murmure et l’attention du garçon rejoignit l’homme.
Une voix basse répondit.
Sans jugement, sans émotion.

« Je ne sais pas ce que vous faites ici… On est dans un cimetière… »

Un tourbillonnement dans sa tête, une perdition, douleur, peur ? Non, incompréhension et interrogation. Nathaniel regardait partout, cherchant à savoir comment il était arrivé ici. C’était déroutant déstabilisant et plein d’autre chose de ce genre. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait et il doutait que cela soit la dernière fois. Mais il ne se l’expliquait pas. Encore heureux qu’il était habillé. Et dire qu’il s’était endormit à son bureau, livre à la main D’ailleurs, il était pied nu, des pieds en piteux états. Mais ce détail ne le touchait pas. Son regarda cristallin se contentait d’observer le décor cherchant une âme qui vive dans ce lieu peuplé de morts…

Un regard troublé, un bruit assourdissant… ploc, ploc… souvenir d’une marche. Un appel, une demande, une requête. Le silence et puis rien. Nathaniel se souvenait. Comment était-ce possible ? Il dormait, il était sur son bureau, allongé sur son livre, il dormait. Pourtant, il se voyait se lever, sortir du bureau, ouvrir la porte de son domicile, partir dans la rue et marcher, marcher, marcher suivant une voix, une complainte, une requête. Ce fut une marche lente, enivrante, déroute, une marche attirante, sans possibilité d’y résister. L’A.N.G.E s’en souvenait. C’était étrange, vraiment étrange, et pourtant pas tant que cela. L’argenté était complètement perdu…

Un sursaut, une voix d’outre tombe. Non, une voix bien réelle. Panique, éveille, méfiance, défense. Nathaniel se tourna brusquement vers la voix, recula de trois pas avant de la toiser d’un regard méfiant. Un humain ? Dans un cimetière ? Que faisait-il ici ? C’était des plus étranges bien que la question pouvait lui être retournée. Il faut bien avouer qu’un cimetière n’est pas vraiment un lieu où l’on se promène, surtout en plein milieu de la nuit et dans son cas pieds nus. Mais bon lui n’était pas humain, il pouvait se permettre ce genre de folies puisqu’il n’entrait pas dans le moule de la conformité mais cet humain. Nathaniel recula encore d’un pas, prêt à se défendre, si le besoin venait à se ressentir.

« - Merci ! Mais j’ai bien vue que j’étais dans un cimetière ! »

Faut dire que les tombes ne l’aidaient pas à se tromper.

« - Que me voulez-vous ? »

La méfiance est essentielle quand on est un déchu. Il ne tenait pas à retourner au laboratoire, il se battrait et tuerait pour cela…

Un garçon dans un cimetière…
Minuit ? Une heure ?
Un garçon qui fixait un homme..
Homme pieds nus près des tombes..
Un garçon intrigué peut être ?
Le visage impassible, on ne pouvait le savoir…

Une question résonne, un soupir et une réponse.
Une constatation…
Indiquant le lieux de leur présence…
Le regard se pose sur lui,
L’inconnu recule, méfiant…
Pourtant, Saya est tout sauf dangereux.
Il l’observe, curieux.

Un recul encore et une question.
Encore…
Le jeune homme soupira doucement.
Se passe la main dans ses cheveux violines.
Comment pouvait-il représenter une menace.. ?
Enfin, d’un côté, il était présent,
Une nuit noire dans un cimetière…

Un pas.. Puis un autre..
L’adolescent s’approche d’une tombe modeste.
A ses pieds, le bouquet qu’il venait de poser.
Une caresse sur la pierre, une douleur dans son cœur.
Le regard bleuté se tourna une seconde fois vers le noctambule.
Un faible sourire sans joie.

« Ce que je vous veux ? Mais rien… Rien du tout… »

La présence de l’homme ne l’inquiétait pas…
A quoi pensait-il ? Peut être où dormir ce soir ?
Ou peut être si son compte avait encore de l’argent..
Bref, des pensées matérielles…
Et si l’inconnu l’agressait, tant pis…
Il rejoindrait ses parents.

Aucune peur, aucune appréhension,
Simplement un constat.
Avant l’interruption, les pensées en étaient là.
A quoi servirait-il ? Devait-il vivre ?
Non, pas de suicide…
Simplement parce que Saya considérait cet acte comme de la lâcheté.
Mais la question était tout de même présente.

« Je suis simplement venu me recueillir … Est-ce un crime ? »

Explication de sa présence ?
Peut être pour montrer qu’il n’était en rien une menace.
Simplement un garçon qui venait de perdre la dernière personne chère à son cœur….
Un garçon qui cachait ses sentiments derrière un mur d’indifférence…

Ce qu’il lui voulait ? Rien… mais la méfiance restait. Nathaniel ne pouvait pas faire autrement. Trop d’inconnu, trop d’incertitude, trop de danger pour être ignoré. Un mètre, pas assez, mais pas question de fuir. Fixer, déployer ses sens, se défendre. Seule solution devant ce fait. Un pas de moins, un arrêt. Observation des lieux. Recherche de sortit, d’escapade, de fuite ? Non, pas de fuite. Pas possible, pas éduqué pour… Tuer ? Pourquoi pas ? Viser le cœur, lever le bras. Rien de plus simple… Mais pas pour le moment, juste observer, étudier, analyser. Comprendre ? Certainement… Vouloir rentrer… Non, plus envi, rien à faire, rien à gérer… seulement le silence… alors rester, écouter, comprendre ce qu’il fait ici… Juste ça… rien de plus rien de moins…

Nathaniel ne bougea pas, regarda l’homme qui lui montra une tombe. Un nom, des condoléances, un message… une mère aimante, un père… des disparus… Des êtres chers ? Sans aucuns doutes… Un regard échangé, une compréhension, un recueil… L’avait-il dérangé ? Très certainement… mais que pouvait-il y faire ? Pas grand-chose. On l’avait appelé, guidé, interrogé pour finir par l’abandonné. Perdu ? Non… Déstabilisé ? Non plus. Sous le choc ? Pas vraiment… Juste dans la découverte et l’apprentissage. Un soupir s’élève… Des mots… Y répondre ? Forcement… Nathaniel était bien élevé, même s’il n’aimait pas parlé. Un autre soupire, un regard sur la tombe. Que dire ? Pas la moindre idée… Laisser son instinct alors parler…

« - Je vois… je comprends ! »

Il comprenait… Mais sans vraiment comprendre ! Il n’avait jamais perdu un parent ou quelqu’un de proche. Il fallait qu’il ait eut des parents pour cela ou quelqu’un de proche. Mais ce n’était pas le cas. Alors il comprenait sans comprendre. Il lâcha un soupire et passa les mains dans ses poches. Que dire à part des banalités. On ne lui avait pas apprit à parler, pas apprit à se mêler aux humains… juste à les tuer, leur montrer le bon chemin. Mais quel était le bon chemin ? Il l’avait perdu depuis un moment déjà. Depuis qu’on lui avait montré de l’autre côté du miroir. Il n’avait pas apprécié a révélation. On lui avait mit devant les yeux, le posant devant un fait qu’il ne voulait pas savoir. Et maintenant, il était perdu dans un monde qu’il ne connaissait pas… sans avoir le choix de choisir le chemin…

« - Pourquoi à cette heure-ci ? »

La sortie était sortie seule, sans réflexion. Même si en fait, elle était bienvenue. Il est vrai que l’heure n’était pas la meilleure pour rendre service à des défunts. Même si pour les voir apparaître, il n’y avait vraiment pas mieux. Mais bon, Nathaniel doutait que l’humain puisse les voir. Bref, donc la question n’était pas si étrange que cela en fait. Non, elle est même logique. Finalement, son instinct ne lui faisait pas défaut. C’était rassurant de savoir cela. Même si pour le moment, il n’en voyait pas trop l’utilité. Mais il savait qu’il finirait par comprendre et à ce moment là, il verrait l’utilité. Il ne quitta plus des yeux l’homme, gardant sa distance. Il attendrait la réponse et ensuite, verrait pour la suite des évènements. Il n’était pas arrivé en ces lieux par hasard, il devait y avoir quelque chose à découvrir… Restait à savoir quoi…

Si Nathaniel n’avait jamais apprit à se mêler aux humains,
Saya, lui, n’avait aucune envie de l’y aider.
Le garçon était solitaire, isolé.
En particulier depuis la mort de sa mère.
Le regard toujours fixé sur l’inconnu,
Il attendait que celui-ci prenne la parole.

Dire n’importe quoi ou partir,
C’était les seules réponses qu’il espérait de l’homme.
La compréhension fut exprimée.
Il haussa un sourcil, l’air sceptique.
Doutait-il ? Oui… Les douleurs étaient les siennes,
Pas celles des autres… Qui pouvait comprendre.
Vouloir être poli ? Compatir ?
Quelle importance ? Il ne le reverrait jamais…
Pourquoi donc montrer de la compassion ?

Un soupir et les mains dans les poches,
Le somnambule ne se décidait pas à partir.
Sa propre main glissant sur la pierre froide,
Le jeune homme attendait…
Quoi ? Rien…

La question pertinente fusa.
Même si elle n’avait pas été réfléchie,
Elle restait intéressante.
Oui, pourquoi à cette heure de la nuit ?

Le bleu des ses yeux se fit flous,
Comme si il venait de se déconnecter de la réalité.
Il avait enterrer l’être cher il y avait peu..
A peine quelques jours…
Il avait été entendu par la police
Pour être ensuite renvoyé chez lui…
‘On vous fera signe’ Lui avaient-ils promis…

Un jour, peut être…

Saya revint dans le monde réel,
Réalisant de nouveau la présence de Nathaniel.

« Qui vous dit que je viens d’arriver… »

A sa montre, Minuit ? Une heure ?
Déjà ? Plongé dans ses pensées, il n’avait pas vue le temps passé.
Il secoua la tête.

« Si je vous dérange, je vais y aller… »

Mains dans les poches, un dernier regard sur la tombe.
Il reviendrait demain, c’était une promesse…
Mais d’abord trouvé un lit…

Pourquoi à cette heure-ci ? La question suprême qui passa les lèvres de l’A.N.G.E sans que ce dernier n’eut vraiment l’intention d’exprimer une telle question, mais elle se révéla parfaite puisque finalement il était vrai, pourquoi venir se recueillir sur un tombe alors que la nuit était bien entamée et les étoiles brillaient de leur ultime éclat dans ciel noir et presque irréel. Oui, c’était une très bonne question. Le tueur venait de la poser une réponse donc s’imposait. Il ne demandait rien d’autre, même pas une vérité, lui-même, à cette question, aurait mentit. C’était les réalités de la vie, un éternelle recommencement, une prison qui empêche finalement les vivants d’agir comme ils le veulent sans se retrouver dans des ennuies qu’ils font tout pour éviter…

La réponse était donc attendue. De simples mots, une simple réplique, rien de plus, rien de moins. Et les dits mots vinrent. Ce n’était pas à quoi s’attendait le tueur. Au lieu d’une simple réponse, même mensonge, il reçut un retour de question. Un système d’autodéfense bien rodé chez les humains mais tellement inutile finalement puisqu’il se retourne la plupart du temps contre celui qui l’emploie. Mais ce n’était pas important, Nathaniel pouvait bien répondre à cela. Il avait répondu à pire. Alors, pourquoi pas à cette réplique ? Il fixa la tombe, puis l’homme, et de nouveau la tombe. Sa mère n’est-ce pas ? Ca fait quoi d’avoir une mère ? L’A.N.G.E se le demanda un instant avant de retourner dans son objectif et retourner doucement à l’inconnu pour répondre à ces mots, et ce tout simplement. Il ne sert à rien de tourner autour du pot car de toute manière, à moment ou un autre, on finit par répondre…

« - Personne ! Vous aurez put être là depuis des heures que le résultat et ma question restent toujours là ! Pourquoi rendre hommage à une personne chère la nuit tombée ? »

Il ne comprenait vraiment de principe. Il faut dire que pour le comprendre, il devait déjà perdre un être cher et pour en perdre, il devait en avoir. Bref, tout cela n’était pas le cas, alors ça l’intriguait naturellement, même si cette question était venue au hasard. Elle l’intriguait et ça se sentait, rien de plus. Aux mots suivant de l’humain, Nathaniel arqua un sourcil. Avait-il dit qu’il le dérangeait ? Il ne lui semblait pas ! A moins que ses mots aient porté à confusions, dans ce cas, il ne s’en était même pas rendu compte. Toujours est-il que l’humain se tromper mais que dire devant tout cela ? Décidément, que cette espèce était dure à comprendre. L’A.N.G.E avait du mal à intégrer tous ces principes en lui et les gérer convenablement. Mais il savait qu’il devait au moins répondre à ces mots.

« - Si vous dérangiez, depuis longtemps vous l’aurez sut ! Recueillez-vous encore sur la tombe de votre mère ! Après, permettez moi de vous offrir de quoi vos réchauffer et vous poser ainsi des questions ! »

La curiosité d’un enfant dans le corps d’un adulte. Nathaniel voulait comprendre, découvrir. Il voulait acquérir tout ce que le laboratoire lui avait refusé. Et interroger un humain semblait la meilleure solution. Il y avait juste à espérer que sa requête soit approuvée. Et cela, c’était moins sûr, les humains sont tellement imprévisibles…

Réponse par une question ? Eviter de répondre ?
Non, pas spécialement…
Une question pour éviter de parler.
D’exprimer son chagrin ou son désespoir.
Car le garçon faisait un effort, effort surhumain
Pour ne pas sombrer…

La mort était omniprésente autour de lui.
La présence de l’inconnue en était peut être un signe ?
Qui sait.. ?

Une nouvelle question suivit.
Pourquoi rendre hommage à la nuit tombée ?
Parce que…
Parce qu’il n’y avait qu’ici qu’on l’attendait…
Ailleurs, il était seul. Seul…
Alors pourquoi ? Pour ne plus se sentir seul, tout simplement.

Saya secoua la tête d’un air indifférent
Et répondit

« Je lui rend hommage chaque soir… »

Ce n’était pas vraiment une réponse mais dévoilait
Une partie de son âme.
Il frissonna.
Le fond de l’air était frais et ne portait pas grand-chose sur lui.
Il allait partir, pensant gêner l’homme face à lui.

Et surtout, il allait se trouver quelque chose à manger.
Saya prévenait son départ quand il l’arrêta par ses paroles..
Il lui jeta un coup d’œil, intrigué par la proposition faite.
En particulier par celle de prendre quelque chose de chaud en échange de réponses.
Il inclina la tête sur le côté, méfiant.

« Des questions ? Quelles genres de questions ? »

Une interrogation pour exprimer une sorte d’hésitation.
Mais il avait hâte de se restaurer et il était prêt à répondre
A ce que voulait l’inconnu.

Il tourna la tête vers la tombe et revint sur son vis-à-vis.
Il reviendrait de toute manière demain…

« Je veux bien… »

Il était prêt à suivre cet homme pour se réchauffer.
Un homme qu’il n’avait jamais vu et qui était suspect.
Mais Saya en avait cure.

« Je vous suis… »

C’était si simple parfois de poser des questions. C’était si simple d’exprimer une curiosité. Des mots qui se suivaient, une syntaxe bien défini, un effet de style et ainsi, une volonté était exprimée. Une volonté que L’A.N.G.E découvrait naturellement mais quand même avec surprise. Mais il était une chose que le laboratoire n’avait pas retiré à ses créations, c’était leur volonté d’apprendre, d’évoluer, grandir, s’étendre et découvrir. Bref, Nathaniel avait donc exprimé une volonté, une simple proposition qui demandait une réponse mais pas par obligation. Il ne voulait surtout pas obligé qui que ce soit à faire quelque chose qu’il n’avait pas envi de faire. Il savait que trop bien que être obligé n’était pas appréciable, surtout quand c’était sans qu’on le sache.

L’argenté attendit donc la réponse de son vis-à-vis avec la patience d’un enfant qui imaginait déjà toutes les questions de toutes sortes pour ainsi comprendre ce que ce mort, il y a quelque temps, lui avait dit. Il est vrai que notre A.N.G.E était un peu perdu dans tout cela. Imaginez que du jour au lendemain il s’était retrouvé avec toutes ses bases chamboulées. Ce qu’il pensait juste et utile se révélait mauvais et injuste. Lui qui se pensait sauveur de la race humaine apprenait qu’il était simplement une arme aux mains de gens peu scrupuleux qui se servaient de lui comme d’une vulgaire chose bonne qu’à exécuter leurs ordres. Mais une fois la conscience prise, l’ A.N.G.E ne voulait plus être ainsi, il voulait agir comme bon lui semblait, voilà le pourquoi de sa réaction actuelle.

« - Des questions simples qui ne vous feront aucuns mal. Je ne veux pas vous faire du mal. Je veux juste vous demander certaines choses et après je vous laisserais tranquille ! Vous n’entendrez plus parler de moi… je vous l’assure ! »

Une simple vérité, rien de plus, rien de moins. L’A.N.G.E n’était pas du genre à tourner autour du pot. Et puis, encore une fois, il n’obligeait à rien. Mais le jeune homme accepta finalement sa proposition. Nathaniel en était surpris mais satisfait. Après tout, c’était ce qu’il désirait. Il décida donc de l’emmener chez lui, cet humain ne sait pas qui il est et quand bien même il le découvrait, il n’aurait qu’à s’en débarrasser pour avoir la paix et ainsi continuer s nouvelle vie en dehors du laboratoire. Car il le redisait, jamais il n’y retournerait. Il fixa alors Saya avant de lui tourner le dos et se mettre en route. Il ne semblait toujours gêné d’être nu pied, il ne semblait même pas remarquer l’état de ses pieds… Bref, il se mit en route, rétorquant tout de même à l’accord du jeune homme.

« - Bien ! Nous allons chez moi ! »

Et dans le plus grand silence, continuant d’avancer tout en étudiant l’humain qui marchait derrière lui, il se dirigea vers son appartement, pour enfin y arriver une demi heure, trois-quarts d’heure après… Nathaniel ouvrit la porte et laissa son hôte pénétrer dans les lieux… pour le suivre juste après !