La chambre de Zhao

(Est-ce que c'est moi ou il y a de moins en moins de monde sur le forum ici?! Allez revenez tous, qu'il y ait un peu plus d'action!!! Siouplait )

Zhao ne put retenir le sourire qui s'esquissa sur ses fines lèvres. Elle se doutait qu'ils seraient plus à l'aise à parler dans sa chambre, mais de la à ce qu'il réponde avec autant d'empressement, ça la surprit un peu. Sazuki devait avoir sentit qu'il n'avait pas mit assez de temps pour répondre, car elle sentit soudain le jeune homme se tendre et lui rendre son sourire timidement.

Tranquillement Zhao se leva et attendit que Sazuki en fasse autant avant de le conduire vers la pièce qui lui servait d'isoloir quand elle en avait assez d'apercevoir les visages hypocrites des scientifiques qui l'observaient comme si elle avait été un de ces rats à qui l'on fait passer toutes sortes de test pour augmenter toujours plus la vie humaine. Mais selon Zhao ce n'était plus une vie humaine si on transformait génétiquement un foetus.

Arriver devant la porte, elle l'ouvrit doucement et laissa passer son jeune protégé qui avait l'air un peu gêné et tout confus.

«Tu peux t'asseoir si tu veux, dit-elle en pointant du doigt son lit fait soigneusement le même matin.» Elle s'assit sur la chaise après l'avoir placée face à Sazuki, plus raide que jamais, à la place exact que Zhao avait indiquée quelques secondes plutôt.

Sazuki prit place sur le lit de la jeune fille comme elle lui indiquait si gentiement et jeta un regard circulaire autour de lui. Les murs étaient aussi blancs et morts que les siens. Mais l'atmosphère que cette chambre dégageait était totalement différent. Il y avait plus de vie.

L'A.N.G.E. génétiquement modifié regarda Zhao déposer son katana contre la commode située à moins de deux pas de la chaise où celle-ci s'était assise. Un silence gêné s'établit au moment où leurs regards se croisèrent. Il y avait tellement d'émotions à travers ces deux êtres complètement différents mais si proches, cependant aucun des deux ne semblaient savoir comment s'y prendre pour communiquer aisément et donc, par conséquent, se libérer des sentiments refoulés qu'ils gardaient pour eux-mêmes.

La joie, sentiments étrange et encore à découvrir pour Sazuki, n'avait pas l'air de vouloir s'éteindre, malgré tout et lui procurait de petits fourmillents dans l'estomac. Il avait envie de rire. Rire ? Qu'est-ce que c'était ?

Il tourna son grand corps recourbé et encombrant vers sa droite, regardant la tête du lit aux draps immaculés de Zhao. Tout près de l'oreiller se trouvait un objet que Sazuki n'avait jamais vu auparavant. Il allongea son long bras et pris délicatement l'objet en question entre ses paumes. Tout en l'observant de plus près, sous le regard surpris de Zhao, Sazuki sourit. La peluche en forme d'ourson lui revoya son sourire. Sans s'en rendre compte, l'être génétiquement modifié était comme un enfant qui découvre son nouveau monde. La peluche était douce et soyeuse. Elle était de couleur brun pâle et les billes lui servant de yeux étaient bleues.

Sazuki leva son regard vers Zhao et la lueur de joie dans ses yeux dorés s'estompa. La jeune fille avait l'air troublée, ses yeux verts éclatants fixés sur la peluche, se remplissant graduellements de larmes. Sazuki se sentit mal. Avait-il fait quelque chose de déplacé ? Rebaissant son regard sur la peluche, il se rendit compte que c'était peut-être l'ourson qui causait ce débalancement. En un geste doux, Sazuki se débarassa du jouet en le redéposant sur l'oreiller. Regardant Zhao de nouveau, l'A.N.G.E. remarqua que la jeune fille avait suivi la peluche des yeux. Des lames coulaient le long de ses joues. Sakzuki était désemparé. Il devait faire quelque chose, ou du moins, tenter de découvrir ce qui troublait sa jeune amie. Que faire ? Elle l'avait si gentiment aidé à passer sa crise et c'était maintenant à lui d'agir afin qu'elle se sente rassurée.

Le jeune homme se rapprocha d'elle lentement, comme pour l'apprivoiser, et prit doucement ses fines mains dans les siennes. Il n'avait aucune idée de ce qu'il fesait, mais il devait agir en douceur et faire attention à ce qu'il dirait.

« Pourquoi es-tu triste ?, demanda-t-il, son côté curieux parlant en premier. »

Il était évident que cette peluche ne la laissait pas indifférente, donc qu'elle lui invoquait sûrement un souvenir malheureux.

Mais quoi ?

(Moi aussi je m'excuse pour le retard! J'espère que ça s'arrangera avec la rentrée scolaire et aussi que les autres membres seront plus présents... )

Zhao sentit que son jeune ami reprenait un peu de vie, il dégageait une atmosphère plus légère. Elle crut, une fraction de seconde avant qu'il ne retourne son grand corps vers ses oreillers, que Sazuki allait rire. Elle avait du se tromper car il n'en fut rien. Mais quand il se retourna ce fut le grand sourire qu'il affichait qu'elle vit en premier. Détournant les yeux du visage heureux de Sazuki, Zhao suivit du regard ce qu'il le faisait apparemment sourire.

L'ours en peluche semblait ridiculement petit dans les immenses mains du jeune homme. Zhao ne se rendit pas compte immédiatement de l'eau qui lui envahissait ses yeux de la couleur des océans. Ce simple bout de tissu la mettait dans tous ses états, la ramenant dans le passé pour une ixième fois de la journée. Les visages défaits des ses parents et de son petit frère, laissèrent la place dans les pensées de Zhao à la flaque de sang qui avait tachée le carlage blanc de la cuisine. Douze points de soutures. Les médecins avaient duent coudre douze points de soutures à l'arrière du crâne de Yomoto.

L'ourson de laine brune, avait été donné à Zhao le jour même de son entrée au Laboratoire, par nul autre que Yomoto, son frère. Comment le petit garçon, âgé de dix, avait-il fait pour pardonner à sa soeur aînée de lui avoir fendu le crâne?

Les larmes coulèrent d'elles-mêmes sur les joues rondes de la jeune fille. Sazuki prit ses mains dans les siennes, comme pour la consoler. Qu'est-ce que Zhao pouvait bien répondre à la question de son ami? Choisissant la franchise elle lui expliqua, non sans difficulté:
«L'ourson appartenait à mon frère. Il me l'a donné quand je suis venue habiter ici.»

N'y tenant plus l'adolescente, laissa couler sans retenu ses larmes. Elle se leva et, sans lâcher les mains réconfortantes de Sazuki, l'enserra en lui chuchotant dans l'oreille:
«J'ai faillit le tuer. Il y a deux mois de ça. À cause de mon pouvoir. Je l'ai fait dévier vers le comptoir de la cuisine. Sa tête a heurtée le coin pointu avec violence. Son crâne s'est ouvert derrière. C'est pour ça que je suis ici. Mais Yomoto m'aimait toujours, même après ça. Parce qu'il sait que ce n'était pas de ma faute. Mais je me sens coupable, même si je n'étais pas consciente quand je lui ais fais du mal.»

Le regard de Zhao fut attiré par un petit pendentif accroché au lobe de l’oreille gauche de Sazuki. Cela aurait pu ce méprendre avec une boucle d’oreille quelconque, mais la jeune fille avait déjà vu plusieurs fois ce bijou pendre aux oreilles d’êtres génétiquement modifiés, vivant au Laboratoire. Elle doutait fortement que ce soit un cadeau de l’établissement, à moins que ça leur soit utile à quelque chose, mais quoi? Trop curieuse Zhao ne put s’empêcher de demander à son ami.

«Sazuki, c’est quoi que tu as à l’oreille gauche? C’est le labo qui ta donné ça? On dirait une boucle d’oreille…»

Zhao s’approcha de Sazuki et prit entre ses doigts l’objet en question en le faisant tournoyer, attendant la réponse du jeune homme.

(Désolée pour mon petit poste je me suis pas vraiment forcée … il est vraiment petit, désolée… )

Sazuki ne fut pas tellement surpris lorsque Zhao se leva pour observer son oreille - ou plutôt, ce qui y pendait . . .

Lorsqu'elle lui demanda ce que c'était, se questionnant sur l'origine de l'objet, la jeune fille se répondit elle-même. Il ne put que répéter ce qu'elle avait dit.

" Tu as raison Zhao, répondit l'A.N.G.E. Il s'agit bien d'une boucle d'oreille . . . Mais comment as-tu deviné qu'il s'agissait d'un cadeau du Laboratoire ? "

Voilà qui était bizarre . . . Mais . . . à bien y penser, peut-être pas, en fin de compte . . . Cette boucle d'oreille aurait pu être donnée à tous les autres nés en même temps que lui . . . Cette hypothèse restait à être éclaircie. Cependant, pour le moment, Sazuki était concentré sur Zhao, toujours penchée vers lui, en train d'examiner le curieux bijou. Tout en observant la jeune fille, Sazuki se dit qu'elle pourrait sûrement lui en dire plus au sujet de l'objet, même si elle lui demandait ce que c'était. Comme il l'ignorait, Sazuki ne perdait rien à prendre le risque de lui renvoyer la question.

" Zhao, commença-t-il. Tu en savais déjà beaucoup sur moi et ma . . . nature, dit-il en hésitant un peu. Tu en savais plus sur moi que moi-même. D'après-toi, qu'est-ce que c'est, cette boucle d'oreille ? "

(c'est pas grave pour ton poste, moi aussi, des fois ça vient pas aussi facile . . . Bon, c'est vrai que je ne suis pas une bonne référence avec les postes que je fais généralement, mais . . . . bon . . . )